Une soirée mouvementée (Pv Dean)

La soirée de Dean est assez calme de son côté, enfin... Calme. C'est un grand mot. Toute la soirée il n'a pas cessé d'éviter les appels de Blair. Celle-ci ne s'arrête plus, elle le harcèle, mais en même temps, ça peut être compréhensible. Ca fait des jours et des jours qu'ils ne se voient que très peu, parce qu'il n'arrive plus à passer du temps avec elle, parce qu'elle est en train de le rendre complètement dingue avec ses crises de jalousie, parce qu'elle commence à lui sortir par les yeux, tout simplement et que ses pensées vont vers autre chose, une autre femme. Il pense alors à arrêter sa relation avec sa petite amie actuelle pour être libre de ses faits et gestes sans pouvoir regretter une erreur d'infidélité si ça venait qu'à arriver, parce que vu comme il est parti, c'est certain que ça ne peut pas se passer autrement.

L'homme attrape un tee-shirt noir qu'il met, retire son pantalon, se retrouvant en boxer noir. Il s'installe sur son canapé, éteint les lumières et allume la télévision pour au final s'endormir devant. La journée a été longue, il est épuisé et ça se fait ressentir. Ca ne lui arrive jamais de dormir devant le premier film qui passe dans la soirée, et pourtant... Il faut bien une première fois ! Seulement, ça ne dure pas longtemps puisqu'un bruit se fait entendre dans l'appartement. Dean sursaute, tombe du canapé et se redresse, regardant à droite et à gauche pour savoir où il est x) C'est très comique à voir, mais pas amusant quand on est à la place de Dean. Il passe ses mains sur son visage et attrape la télécommande pour éteindre la télévision.

C'est à reculons qu'il s'approche de la porte et qu'il l'ouvre, pensant qu'à cette heure-là, c'est Blair qui vient lui rendre une visite, alors il s'attend à se justifier et à mettre tout au clair, ou à la mettre à la porte pour qu'il puisse se reposer. Mais ce n'est pas Blair, non, c'est une jeune femme qu'il connaît bien.

Hey, Mariane. Qu'est-ce que tu...

Hop, Dean s'arrête et fronce ses sourcils, remarquant le petit dans ses bras, les blessures qu'elle a au visage et la valise au sol. Tout de suite, il ouvre la porte en grand et pose sa main sur son visage, observe les larmes qui roulent sur ses joues, le coeur serré, l'air inquiet.

Qu'est-ce qui s'est passé ?!

Esmeralda commence à parler, à expliquer un peu ce qui s'est passé. Pas grand chose, mais il suffit de voir les marques présentes sur son visage ainsi que les larmes couler et d'entendre le début de l'explication pour comprendre. Dean enroule ses bras autour de son petit corps qui vient se blottir dans ses bras, faisant attention de ne pas écraser le petit. Il est tellement inquiet et en colère ! Il aimerait retrouver l'homme qui lui a fait tout ça pour lui péter la figure ; Dean est parfois impulsif, surtout quand on fait du mal aux gens qu'il aime. Et là, on vient de toucher à une jeune femme qui compte énormément. Mariane. Sa Mariane.

C'est terminé, il est plus là. T'es avec moi maintenant, ça va aller, je te promets...

Souffle-t-il, d'une voix douce et rassurante, bien que grave comme à son habitude. Il est bien évidemment hors de question qu'il la laisse sur le pas de la porte, ça ne lui ressemble pas du tout. Dean attrape la valise au sol et attire Esmée dans l'appartement, refermant la porte derrière eux. L'homme pose sa valise sur le sol à nouveau, légère mais qui doit contenir des vêtements, certaines choses indispensables.

Je te laisse pas, d'accord ?

Je te laisse pas, c'est promis.

Ajoute-t-il, prenant sur lui pour ne pas s'énerver, mais qu'est-ce qu'il aurait besoin de péter un câble sur le moment ! Il n'en revient toujours pas de ce qui s'est passé. Dean pose alors son attention sur Samuel et caresse doucement ses cheveux avant de le prendre dans ses bras et d'attraper la main d'Esmeralda dans la sienne et prend la direction de la chambre d'amis où il y a un lit une place. Dean pose le petit sur celui-ci, lâchant la main de la jeune femme un moment. Après avoir déposé un baiser sur le front de l'enfant, le photographe revient vers sa collègue et pose ses mains sur son visage, caresse son visage avec ses pouces. Son regard en dit long sur ce qu'il pense ; il est terriblement inquiet. Il n'aime pas du tout ça et se sent coupable de ne pas avoir été présent.

C'était qui ? Tu le connaissais ? Dis-moi que je le tue !

Son comportement impulsif ne peut pas toujours être contrôlable...

En voyant l'état dans lequel est Esmée, Dean l'attire à l'extérieur de la chambre d'amis pour qu'elle puisse pleurer, parler, sans réveiller Samuel ; il ne faut pas qu'il la voit dans cet état, Dean est conscient que ça pourrait vraiment le perturber. L'homme ne quitte plus du regard sa collègue qui est en pleurs et qui ne s'arrête plus, ce qu'il peut comprendre. Ce soir, elle aurait pu y rester et ses marques le prouve ; ça a vraiment été violent et ça le rend complètement dingue. A ce qu'elle dit, il comprend que Samuel n'a pas été touché, ce qui est une bonne chose, mais elle, de son côté, c'est autre chose.

Il ne l'a pas touché, d'accord. Sam est là, il se repose, il va bien. Pense à toi pour l'instant, pense à toi.

Lui dit-il, en la prenant directement dans ses bras afin de la réconforter un peu. Oublié le sommeil qu'il aurait voulu avoir en supplémentaire, oublié les problèmes avec Blair, là, pour l'instant, il n'y a pas autre chose qui compte à part Esmeralda. Il ne la laissera pas toute seule, pas dans cet état, comptez sur lui pour veiller sur elle le restant de la nuit. L'homme acquiesce d'un hochement de la tête et fait un pas en arrière pour la regarder dans les yeux et coller son front contre le sien, de manière à la rassurer.

Je te laisse pas, je suis là avec toi.

Ca va aller, il ne te fera plus rien, je te le promets.

Ajoute le photographe, espérant qu'il ait raison et qu'il ne tentera plus rien. De toute manière, il sera là ! Il s'interdit de partir et de la laisser seule. Jamais. C'est dans ce genre de moments qu'il s'aperçoit qu'il tient réellement à elle et qu'il ne souhaite pas qu'il lui arrive quelque chose.

Tu vas prendre mon lit, je vais dormir près de toi et tu peux rester tout le temps que tu souhaites !

Qu'est-ce qu'il s'en veut de ne pas avoir été là pour l'aider, qu'est-ce qu'il s'en veut de ne pas avoir senti le coup venir, pourtant ce n'est pas de sa faute, mais il n'arrive pas à faire autrement que de se sentir coupable. Le jeune homme resserre son étreinte et caresse délicatement ses cheveux, puis ferme les yeux, avant qu'il ne colle son front contre le sien pour ensuite la regarder dans les yeux. Esmée lui fait confiance, c'est une bonne chose. Malgré tout ce qui se passe entre eux, les taquineries, les blagues, ils savent l'un et l'autre qu'ils peuvent compter sur la présence de l'autre si besoin.

A sa remarque, il secoue la tête. Sam a besoin de se reposer et Esmée a besoin de se remettre de ses émotions et de pleurer si elle en a besoin. Il n'y a pas mieux que son épaule pour se reposer un peu, ses bras pour la serrer fort contre lui et ses pouces pour essuyer les larmes qui couleront le long de ses joues.

Quelle idée, ça me dérange pas ! Tu es la bienvenue ici, d'accord ? Ta présence me dérange pas, que tu dormes dans ma chambre encore moins. Pense pas n'importe quoi.

Répond le photographe, attrapant la jeune femme dans ses bras pour la porter du couloir à sa chambre. C'est un geste naturel, qui pourrait être mal vu par tellement de monde, surtout qu'il a une petite amie, mais qu'importe. Il ne pense à rien d'autre qu'à la femme qu'il a dans les bras. C'est ce qui est le plus important pour l'instant. L'homme entre dans la chambre et s'approche du lit sans prendre la peine d'allumer la lumière. Il dépose la jeune femme sur le lit, retire les chaussures qu'elle porte, prenant clairement soin d'elle.

Tu as bien fait de venir.

Dit-il, tout en tirant sur la couverture, puis en s'approchant de l'armoire qu'il ouvre. Il recherche des vêtements, quelque chose qui pourrait lui aller, mais ce sera bien trop grand. Qu'importe. Il attrape une chemise blanche et la pose sur le lit, à côté de son amie, puis il la regarde dans les yeux et prend un air sincère, très sincère.

Je vais prendre soin de toi.

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